Mettre fin à un PERP : démarches et conseils essentiels

Imaginez un produit d’épargne qui vous accompagne jusqu’au bout du chemin, puis, au dernier virage de la carrière, la question surgit : comment tourner la page ? Le Plan d’Épargne Retraite Populaire (PERP), assurance vie pensée pour la retraite, promet un revenu régulier versé jusqu’à votre décès. Souvent proposé par assureurs, mutuelles, banques ou organismes de prévoyance, il prend la forme d’une rente viagère, ou vous permet de retirer jusqu’à 20 % du capital en une seule fois. Mais pour mettre un terme à ce contrat, mieux vaut connaître les règles du jeu, parfois plus strictes qu’il n’y paraît. Voici ce qu’il faut savoir pour avancer sans faux pas.

Conditions requises pour arrêter un PERP

Avant de penser à la résiliation de votre PERP, vérifiez d’abord que vous avez atteint l’âge légal du départ à la retraite. C’est le point de départ. Ensuite, il faut se retrouver dans l’une des situations considérées comme cas de force majeure. Une dernière option s’offre à ceux qui renoncent à leur contrat dans les 30 jours suivant la signature : ce délai de rétractation vous permet de revenir sur votre engagement, sans justification particulière.

Quelles sont les situations de force majeure pouvant arrêter un PERP ?

La loi prévoit six circonstances exceptionnelles permettant de mettre fin à un PERP avant l’heure. Ces situations sont les suivantes :

  • Liquidation judiciaire
  • Période de chômage
  • Décès du conjoint
  • Surendettement
  • Invalidité
  • PERP inférieur à 2 000 €

Si l’une de ces situations s’applique à votre cas, il vous faudra adresser une demande de rachat anticipé à votre assureur. Cette démarche passe impérativement par une lettre recommandée avec accusé de réception. Pensez à joindre un justificatif précis correspondant à la situation invoquée. Sans ces pièces, la procédure restera bloquée.

Documents requis pour arrêter un PERP

Pour enclencher la résiliation de votre PERP, il est nécessaire de rédiger une lettre demandant la liquidation de la rente. Adressez ce courrier à votre assureur, accompagné de votre Relevé d’Identité Bancaire (RIB), d’une copie de votre carte d’identité, ainsi que de tout document complémentaire éventuellement exigé par l’établissement. Mieux vaut envoyer l’ensemble en recommandé avec accusé de réception : c’est la preuve qui protège et accélère la gestion de votre dossier.

Résiliation du PERP : quel mode de rachat choisir ?

Une fois la retraite atteinte, le PERP se transforme : il vous offre la possibilité de percevoir un revenu régulier. Deux grandes options se présentent, chacune avec ses nuances. Si vous optez pour le capital, vous pouvez retirer jusqu’à 20 % de l’épargne accumulée, le reste devant être transformé en rente.

Pour la partie en rente, trois alternatives existent :

  • Rente viagère : versement régulier (mensuel ou trimestriel) jusqu’à la fin de votre vie.
  • Rente avec annuités garanties : revenus fixes sur une durée définie à l’avance, généralement entre 10 et 20 ans, selon ce que prévoit le contrat.
  • Capital partiel : perception de 20 % maximum du montant total en une seule fois, le reste étant versé sous forme de rente.

Imaginez un retraité qui, après des années de cotisations, choisit la rente viagère pour garantir sa tranquillité, ou préfère le capital pour financer un projet précis, chaque choix a ses implications, à peser selon sa situation personnelle.

Le PERP n’est pas un produit figé : il s’adapte à des parcours de vie variés, mais réclame méthode et anticipation au moment de le clôturer. Prendre le temps de comparer les modes de sortie, réunir tous les justificatifs, s’assurer que chaque étape est respectée, c’est la clef pour transformer cette page administrative en transition sereine. Et si l’on devait retenir une leçon : mieux vaut préparer la fin du PERP avec la même attention qu’on lui a consacrée lors de l’adhésion. La retraite mérite bien ça.

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