Comment arrêter une succession ?
La succession est une opération assez sensible qui se règle entre les héritiers après la mort d’un proche. Cette procédure peut être bloquée lorsque certaines situations surviennent. Comment arrêter une succession ? Découvrez ici quelques détails.
Plan de l'article
- Arrêter une succession : accepter ou renoncer à devenir un héritier
- Quand un héritier peut-il arrêter une succession ?
- Les conséquences de l’arrêt d’une succession pour les autres héritiers
- Les étapes à suivre pour arrêter une succession de manière légale
- Les raisons pour lesquelles un héritier peut vouloir arrêter une succession
- Les alternatives à l’arrêt d’une succession : la vente des biens et la renonciation à la part d’héritage
Arrêter une succession : accepter ou renoncer à devenir un héritier
Avant d’en arriver à la succession d’une personne qui vous définit comme héritier, il faut d’abord donner votre consentement.
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Délai de base
En effet, après le décès de la personne concernée, les héritiers possèdent un délai de quatre mois pour prendre une décision quant à l’acceptation ou non de la succession.
Même si la plupart des héritiers acceptent les biens légués, certains peuvent également refuser pour plusieurs raisons. Ces dernières peuvent être liées à leur situation personnelle ou à leurs rapports avec la personne décédée.
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Intervention de l’huissier
Au bout du délai de quatre mois, certains héritiers peuvent ne pas répondre à la succession. Dans ce cas, les autres héritiers peuvent imposer au retardataire de donner son avis officiel. Le Code civil en son article 771 leur permet de faire appel à un huissier de justice pour recueillir l’avis de la personne en retard.
Le professionnel de justice enverra alors une notification au retardataire qui dispose cette fois-ci de deux mois pour accepter ou refuser les biens du défunt. En l’absence de réponse à l’échéance des deux mois, l’huissier considère que la personne concernée a accepté les biens.
Quand un héritier peut-il arrêter une succession ?
Pour arrêter une succession, certains éléments doivent être réunis. Dans un premier temps, il faut que les biens du défunt soient attribués à plusieurs cohéritiers. Ainsi, il s’agit d’un cas d’indivision. Dans un second temps, un cohéritier doit vouloir quitter l’indivision ou bien être en désaccord avec le partage à l’aimable.
Sortie de l’indivision
Comme vous le savez déjà, le patrimoine à partager entre les héritiers peut être un bien en indivision. Pour arrêter la succession, un héritier peut décider de sortir de cette condition. Il peut se voir opposer le refus des autres héritiers. Dans ce cas, il s’agit d’une succession bloquée.
Blocage du partage à l’amiable
Pour arrêter une succession, les héritiers peuvent avoir de différents problèmes au moment partage. En effet, c’est le cas lorsqu’un héritier est soumis à un régime de tutelle. Dans cette situation, il faut l’intervention d’une décision de justice qui l’autorise à acquérir les biens.
De même, lorsqu’un héritier ne peut pas manifester sa volonté de diverses manières, il faut également saisir un juge. Cette situation peut arrêter la succession. Par ailleurs, tous ces blocages sont temporaires et des solutions existent pour vous permettre de les débloquer facilement.
Les conséquences de l’arrêt d’une succession pour les autres héritiers
Arrêter une succession peut avoir des conséquences importantes pour les autres héritiers. En effet, si l’un des cohéritiers décide de sortir de l’indivision ou s’il y a blocage du partage à l’amiable, cela peut entraîner un retard dans la répartition des biens et donc une perte de temps considérable.
Dans le cas où un héritier souhaite sortir de l’indivision, il doit en informer les autres héritiers par lettre recommandée avec accusé de réception. Si ces derniers refusent sa demande, il devra se tourner vers le juge aux affaires familiales pour demander la liquidation judiciaire de la succession. Cette procédure est longue et coûteuse car elle nécessite l’intervention d’un avocat.
En ce qui concerne le blocage du partage à l’amiable, si les héritiers n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la répartition des biens, ils peuvent saisir le tribunal judiciaire pour qu’il tranche sur cette question. Cette procédure est aussi longue et coûteuse car elle nécessite là aussi l’intervention d’un avocat.
Les conséquences financières pour les autres héritiers sont aussi importantes dans le cas où un seul décide d’arrêter la succession. En effet, cela peut entraîner une baisse significative du montant final que chacun percevra après liquidation de celle-ci.
Certains biens comme une maison familiale ou des terres agricoles peuvent être indivisibles et ne pas pouvoir être vendus facilement sans accord préalable entre tous les propriétaires concernés. Cela signifie que même si un héritier souhaite sortir de l’indivision, il ne pourra le faire que si les autres cohéritiers sont d’accord pour vendre ces biens.
Arrêter une succession peut aussi entraîner des conflits familiaux importants. Les relations entre les héritiers peuvent se détériorer et conduire à des disputes qui peuvent perdurer pendant de nombreuses années.
Avant de prendre la décision d’arrêter une succession, vous devez bien réfléchir aux conséquences que cela pourrait avoir sur les autres héritiers. Vous devez considérer celle-ci et ainsi limiter les impacts financiers et émotionnels.
Les étapes à suivre pour arrêter une succession de manière légale
Arrêter une succession peut être un processus difficile et complexe. C’est pourquoi vous devez suivre des étapes précises pour le faire de manière légale et éviter tout litige ultérieur.
La première étape consiste à prendre contact avec un notaire. Ce dernier sera en mesure de vous expliquer les différentes options qui s’offrent à vous, ainsi que les conséquences juridiques et fiscales liées à la cessation d’une succession. Il pourra aussi vous proposer une médiation familiale si cela est nécessaire.
Vous devez notifier les héritiers par réception ou par acte extrajudiciaire. Cette notification doit contenir l’intention du demandeur d’arrêter la succession, ainsi que les motifs justifiant cette décision.
Si aucun accord n’a été trouvé après cette notification, le demandeur peut saisir le tribunal judiciaire compétent pour obtenir une liquidation judiciaire de la succession. Cette procédure permettra au juge d’examiner toutes les preuves présentées par chacune des parties impliquées dans le dossier, avant de prendre sa décision finale sur l’arrêt ou non de la succession.
Dans certains cas spécifiques (comme lorsque la succession comprend des biens indivisibles), il peut être nécessaire d’obtenir l’autorisation préalable du juge aux affaires familiales avant toute tentative de vente ou cession desdits biens.
Une fois que toutes ces démarches ont été effectuées et qu’un accord a été trouvé entre tous les héritiers concernés, il est temps de passer à l’étape finale : la signature de l’acte de partage définitif. Cela mettra fin officiellement à la succession et permettra à chacun des héritiers de récupérer sa part du patrimoine familial.
Arrêter une succession est un processus complexe qui doit être géré avec précaution. Vous devez suivre les étapes légales requises pour éviter tout litige futur ou conflit familial. En cas de doute, il est toujours recommandé de consulter un notaire pour obtenir des conseils juridiques professionnels.
Les raisons pour lesquelles un héritier peut vouloir arrêter une succession
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles un héritier peut vouloir arrêter une succession. Ces raisons peuvent être personnelles, financières ou même morales.
La première raison pourrait être liée à l’état de la succession elle-même. Parfois, une succession peut contenir des dettes importantes que les héritiers ne sont pas prêts à assumer. Dans ce cas, ils pourraient choisir d’arrêter la succession afin de ne pas compromettre leur situation financière personnelle.
D’autres fois, il peut y avoir des conflits familiaux qui rendent difficiles la poursuite de la gestion de cette succession. Les problèmes juridiques et émotionnels peuvent parfois rendre impossible toute forme d’accord sur le partage du patrimoine familial.
Certains héritiers peuvent aussi souhaiter mettre fin à une succession pour éviter tout impact négatif sur leur propre vie professionnelle ou privée. Effectivement, le temps et les ressources nécessaires pour gérer correctement une succession peuvent parfois interférer avec les autres obligations quotidiennes des personnes concernées et affecter leur qualité de vie globale.
Mais parfois c’est simplement parce que l’héritier en question estime qu’il n’a aucun intérêt dans cette affaire familiale complexe dont il souhaite se retirer rapidement afin d’éviter toute implication future désagréable.
Lorsque ces situations surviennent, vous devez cesser la succession. Cela peut être une décision difficile à prendre car elle implique souvent des questions émotionnelles et financières importantes. Vous devez vous rappeler que chaque situation est unique et qu’il n’y a pas de solution universelle pour tous les cas d’arrêt de succession. Si vous êtes confronté à un tel choix, parlez-en avec votre notaire ou un avocat spécialisé dans les successions pour obtenir des conseils professionnels sur la meilleure façon d’avancer.
Les alternatives à l’arrêt d’une succession : la vente des biens et la renonciation à la part d’héritage
Si vous ne souhaitez pas arrêter complètement une succession, il existe des alternatives qui peuvent être envisagées. La première option est de vendre les biens de la succession et de partager le produit de la vente entre les héritiers. Cette option peut être particulièrement intéressante si la succession contient des biens immobiliers ou des actifs qui pourraient être difficiles à gérer et/ou à maintenir.
La vente permettrait donc d’éviter toute discussion sur le partage du patrimoine familial car tout serait alors converti en argent liquide distribué aux héritiers selon leur droit dans la succession.
Avant de prendre cette décision, il faut consulter les autres membres concernés par cette affaire familiale complexe.
Cette alternative est souvent choisie lorsqu’un héritier n’est pas intéressé par certains biens de valeur ou a déjà assez reçu dans le cadre d’une autre procédure judiciaire liée au même défunt.
Cette renonciation doit cependant faire l’objet d’un acte notarié signé devant un notaire obligatoirement habilité à dresser des actes de renonciation d’héritage. Cet acte annule donc totalement le droit successoral du signataire, qui ne pourra plus y revenir ultérieurement. Il faut bien réfléchir avant de procéder à une telle démarche.
Il est recommandé d’être accompagné par un avocat ou notaire spécialisé dans les successions lorsqu’on envisage une alternative afin de comprendre toutes les implications juridiques et financières que cela pourrait comporter.